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quinta-feira, dezembro 27, 2007


LIBERATION


Pakistan: violentes manifestations après l'assassinat de Benazir Bhutto

L'ex-Premier Ministre est décédée de ses blessures suite à un attentat kamikaze qui a fait une quinzaine de morts. Plusieurs manifestations et scènes de violences ont suivi cet assassinat. Les forces de sécurité ont été placées en «état d’alerte».
Liberation.fr (source AFP et Reuters)
LIBERATION.FR : jeudi 27 décembre 2007
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A deux semaines des élections législatives, Benazir Bhutto a été tuée jeudi dans un attentat suicide qui a fait une quinzaine de morts après une réunion électorale de son parti d'opposition à Rawalpindi, dans la banlieue d'Islamabad.
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L'ex-Premier ministre a reçu une balle dans le cou tirée par le kamikaze avant l'attentat-suicide qui l'a visée. Elle a succombé à ses blessures à l'hôpital, mais les enquêteurs n'ont pu encore savoir si elle est morte de sa blessure au cou ou des suites de l'explosion. La police précise que le kamikaze a tiré plusieurs coups de feu en direction de Bhutto au moment où celle-ci quittait la réunion organisée dans un parc public. L'homme s'est ensuite fait exploser.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Javed Cheema confirmait plus tôt qu' «il s'agissait d'un attentat suicide, un kamikaze a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui alors que les gens quittaient le meeting», en précisant que le nombre de victimes était encore incertain.

Ce drame est le dernier d'une série record d'attentats suicide dans l'histoire du Pakistan, qui ont fait plus de 170 morts en 2007. Le plus meurtrier, pour l'heure, avait déjà visé une manifestation du parti de Benazir Bhutto: le 18 octobre, deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient, à Karachi, la grande ville du sud, son retour de six années d'exil. L'ex-Premier ministre avait échappé aux kamikazes parce qu'elle se trouvait à l'intérieur d'un camion blindé en tête du défilé.
Idé

Les forces de sécurité en état d’alerte

Après l’assassinat de Bhutto, les forces paramilitaires ont été placées en «alerte rouge», des partisans de l’ex-Premier ministre descendant dans les rues pour exprimer leur colère. Plusieurs scènes de violences ont été observées à travers le pays, entraînant la mort de 4 personnes, selon un bilan provisoire de la police, jeudi soir. C’est dans la province natale de Benazir Bhutto, le Sindh, où une vingtaine de véhicules ont été détruits par le feu, et à Karachi, la capitale de la province, que l’effervescence était la plus forte. La situation se dégradait d’ailleurs à Karachi, où des milliers d’habitants sont descendus manifester dans les rues. Trois banques, un local administratif et un bureau de poste y ont été incendiés. Des pneus ont été enflammés dans beaucoup de rues de la capitale, où ont été signalés des coups de feu et des affrontements à coups de pierres. La plupart des commerces et des marchés de la ville ont fermé.

Des manifestations limitées ont aussi eu lieu à Rawalpindi et à Islamabad, la capitale pakistanaise, située à proximité. Dans le Nord montagneux, des manifestants ont barré des rues avec des pneus enflammés et scandé des slogans contre le président Pervez Musharraf à Muzaffarabad, capitale du Cachemire pakistanais. La police a reçu pour instruction de bloquer la route principale reliant les provinces du Pendjab et du Sindh, apparemment pour empêcher des manifestants de se déplacer. A Lahore, dans l’est du pays, des militants du parti de Bhutto ont incendié trois autobus et endommagé plusieurs autres véhicules.

Le chef de l'Etat, qui a qualifié l'assassinat de Bhutto «d'immense tragédie nationale», a décrété un deuil de trois jours dans le pays, a indiqué Pakistan Television (PTV).

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